Les origines du graffiti


Le graffiti existe depuis l’apparition de l’homme. C’est à la préhistoire qu’apparaît cette forme d'expression. Les gravures ou peintures rupestres ont permis a l’homme de laisser une trace de son passage et de prouver sa présence. Elles sont apparues sur les parois des grottes comme celles de Lascaux. Elles ont principalement servi à représenter des animaux ou bien les civilisations humaines d’autrefois. Ces gravures étaient pour la plupart réalisées par l’intermédiaire d’os ou de pierres. Les premiers hommes utilisaient des os creux afin de souffler des pigments et tracer ainsi les contours de leurs mains, ils inventèrent de cette manière la technique du pochoir et de la bombe aérosol.



Dans cette période historique (-17 000 ans av. J.-C.), il n’était guère question d'écriture car elle est apparue au IVe millénaire avant notre ère. De plus, ces peintures ont aussi été employées en Egypte antique, dans la pyramide de Meidoum par exemple, où il en reste encore des traces.



Des «graffitis» ont aussi été découverts sur de nombreuses sites archéologiques, comme à Pompéi. Il s’agissait de simples calculs, de slogans électoraux, de déclarations d’amour ainsi que des obscénités. Cet instrument de pouvoir, l’écriture, permettait à une population alphabétisée, soit 30 % des habitants de Pompéi, d’exprimer une opinion en toute liberté. Toutes ces peintures, ces mots, ces traces du passé ont permis de dater plus ou moins précisément des civilisations passées.

Pompéi
L’écriture sur les murs était employée dans de nombreux lieux de détention, comme par exemple à la Bastille ou dans la tour de la Lanterne à La Rochelle. De nombreux prisonniers inscrivaient leur nom sur les murs de leur cellule. Ces inscriptions étaient réalisées avec un morceau de pierre ou leurs ongles. Les signatures apposées sur ces murs permettaient de laisser une trace de leur passage et de leur existence.
          
Le graffiti d’aujourd’hui permet avant tout d’exprimer une opinion politique, comme il a été employé dans la Seconde Guerre mondiale. Les nazis placardaient alors les murs des villes leur propagande et leurs messages de haine envers les Juifs. Le Mur de Berlin, qui a causé l'éclatement de nombreuses familles et la mort de beaucoup d'hommes est devenu, pour les Berlinois répartis des deux côtés du mur, le support de leur mécontentement, de leur tristesse ainsi que de leur opposition au Rideau de fer.
          
         
Dans les années 1970, le graffiti moderne fait son apparition en Amérique du Nord dans les quartiers populaires des grandes villes et plus particulièrement dans la ville de New York. C’est dans le Bronx, Harlem ou encore à Brooklyn que le graffiti connaît une ascension fulgurante. Il se développe aussi dans les villes de Chicago, Washington et Los Angeles. Dans les métros, les trains de banlieue, les abris de bus ou sur les façades des monuments et des bâtiments que le graffiti devient une forme d’expression urbaine. Face à cette expansion du tag, les graffeurs développent un style particulier et original afin de se démarquer les uns des autres, notamment par des lettres pleines : le graffiti, mais aussi en adoptant des styles différents, comme le «wildstyle», dans lequel les lettres sont entremêlées, fusionnées et extravagantes, et dont il est parfois impossible de lire le contenu. Il existe aussi le «bubblestyle», dont les lettres sont en formes de bulles et le style est circulaire et arrondi. Il existe environ une quinzaine de style différents. Cette culture de rue fut importé par les graffeurs américain en Europe dans les années 1980.